Il était une fois ...24

La passerelle maudite !


Cette histoire "vraie" me ramène encore une fois vers le Doubs, du côté de la Cluse en Mijoux et également à mes années d'insouciance de l'adolescence heureuse où nous allions en vacances avec mes parents dans cette magnifique région.

Durant ces vacances estivales, j'occupais principalement mes journées à la pêche, du lever du jour à la tombée de la nuit et ce n'était pas si facile, car nous y étions en pleine période de canicule durant le mois d’août, qui, comme chacun sait, n'est pas le meilleur mois pour la pêche, surtout pour la truite ...

Je vous avais déjà raconté en juillet dernier, l'histoire "les truites du moulin" et c'est à proximité de ce même endroit que j'ai en souvenir cette mésaventure malheureuse ...

Alors que j'arpentais les rives du Doubs pour trouver de nouveaux "spots", j'aperçois une passerelle permettant un passage sur l'autre rive, mais cette dernière ne semble pas en très bon état !

Cette passerelle rudimentaire, conçue avec de vieux rails et quelques planches de bois n'inspire pas vraiment la confiance, mais la berge opposée, c'est bien connu semble toujours la meilleure pour aborder des postes qui nous tendent les bras ...

Ce jour-là, mon choix s'était porté sur une canne au toc en fibre de verre d'environ trois mètres cinquante très fine de la marque "Tortue" qui restait "bon marché" pour un pêcheur comme moi avec peu de moyens.

Je l'avais équipé avec un minuscule moulinet très "basique" que nous utilisions souvent à l'époque.

Après avoir pesé le "pour" et le "contre" concernant le risque évident de tenter un passage sur ce pont "rustique", j'ai pris la décision de tenter le coup, mais ce n'était pas une bonne idée ...

Alors que j'avançais prudemment sur le pont, c'est bien sûr, "en plein milieu" de ce dernier qu'une planche a décidé de céder et alors que je passais à travers avec pour perspective de tomber dans la rivière, j'ai,  instinctivement écarté les bras pour me retenir aux barrières de chaque côté !

Malheureusement, je tenais dans ma main droite ma canne à pêche et le choc brutal entre mon coude et l'acier de la rambarde a cassé "net" le talon laissant pendre ma canne au-dessus de l'eau et mes pieds dans le vide !

J'ai réussi à me remettre d'aplomb et j'ai finalement fait demi-tour, il me faudra ensuite "bricoler" avec les moyens du bord ma canne pour continuer à pêcher durant cette sortie mouvementée qui me laissera un souvenir amer !

Rien de bien extraordinaire, mais cela aurait pu être pire, je préfère donc conserver ce souvenir en me disant que j'ai eu quand même un peu de chance, d'autant que j'ai même pris quelques poissons après et c'était bien pour moi, le principal.

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