Certains l'aiment "chubs" !

Temps couvert, vers de terre ... raisin en dessert

Lorsque l'on cherche les gros "chubs" parfois, on les trouve ...

Après quelques difficultés de santé sur ce mois de décembre, je reprends la publication d'articles avec un peu de retard, cette sortie date du 27 novembre quand même ...

Je ne suis pas très motivé pour aller traquer les grands prédateurs en ce moment, étant plutôt à la recherche du plaisir simple d'une pêche ancestrale avec un flotteur tout simplement.

Je suis toujours comme un enfant émerveillé devant un flotteur qui s'enfonce inexorablement vers le fond et lorsque je stoppe la course de ce poisson inconnu fuyant, par un ferrage musclé, prenant alors contact avec ce dernier en découvrant sa force, son espèce, je suis dans une autre dimension ...

Je pars donc, comme très souvent avec ma canne, une petite sacoche et quelques esches du moment, comme du pain, des vers de terre ou du raisin en cette fin d'automne.

Le temps est couvert, il pleut, les goulottes crachent de l'eau boueuse, c'est le moment du vers de terre pour commencer, d'autant qu'avec lui, la plupart des espèces peuvent être intéressées et pas que des petites ...

Je vais directement sur une goulotte connue, et un premier "chub" de 30 cm m'écarte de la bredouille, c'est un bon début, mais il doit y avoir plus gros.

1ère goulotte boueuse et 1er poisson ...

"Chub", bien sur, 30 cm c'est un bon début ...

Je persiste sur cette même zone, pour ferrer un second "chub" qui frise les 40 cm, ce n'est pas mal, mais nous ne sommes qu'en début d'après-midi ...

J'espère donc prendre d'autres poissons peut-être plus gros.

Sur la même zone, un second "chub" !

39 cm pour ce joli chevesne

Je change de "spot", tout en restant sur le même village, et je trouve un autre "chub" de 40 cm, toujours au ver de terre, la taille monte, c'est bon signe ...

Une belle prise de contact pour ce 3ème poisson

40 cm, ça monte, ça monte ...

Puis, je trouve un banc de gardon toujours avec des vers de terre dans cette eau légèrement teintée en aval des sorties d'eau, cela ne m'étonne guère. j'en capture trois, de 27cm, 21cm et 24 cm, puis je repars en direction de la voiture, car je ne suis pas vraiment venu pour eux, je reste concentré sur les postes marqués que je rencontre sur le chemin.

Un Gardon de 27cm

Un autre Gardon de 21cm

Et un dernier Gardon de 24cm sur ce poste

L'eau reste quand même assez claire en dehors des "goulottes", je décide donc de tester un grain de raisin noir que j'ai récolté dernièrement dans une vigne champenoise, les "chubs" en raffolent, la couleur ressemble à une mûre ou une prunelle sauvage que j'utilise également lorsque j'en trouve ...

À la première tentative, le flotteur s'enfonce brutalement, mais un ferrage dans le vide me rappelle que rien n'est jamais facile ...

Je m'applique pour la seconde tentative, persuadé que "cela va prendre" et c'est effectivement la bonne, le flotteur plonge lentement, mais sûrement, je ferre, c'est un "gros" !

Je suis en hauteur et le poisson que j'amène en bordure ne peut pas être soulevé avec la canne, il est trop gros, pas de panique, d'une main, je dégaine ma cordelette qui se trouve enroulée sur une bobine dédiée à ces situations, je l'accroche à mon épuisette flottante que je lance vers le poisson afin de le hisser dedans ...

Mais après trois tentatives, je n'y arrive pas, des ronces en bordures se prennent dans la corde, bref, c'est la galère !

Tant pis, je vais descendre dans l'eau en bordure, je me laisse donc glisser doucement tout en maintenant le "chub" au bout de la canne qui doit trouver le temps long ...

Ouf, je suis arrivé, je peux épuiser ce poisson, le mesurer, il fait 50 cm, quelques photos et je le libère, il l'a bien mérité, je dois penser à remonter et les ronces, la pente glissante ne me facilite pas la tâche, mais avant, pendant que je suis là, je vais tenter un second poisson sur ce poste car il est assez vaste.

Cette petite sortie improvisée se présente plutôt pas mal finalement, je savoure ces instants magiques.

Je lance le long des épines derrière un arbre qui coupe le courant !

La technique de l'épuisette attachée qui d'ordinaire me réussit plutôt bien ...

Ne fonctionnera pas cette fois, trop de ronces !

Une seule solution, descendre ...

Ouf, le poisson est dans l'épuisette !

Je savoure mon petit moment de gloire ...

Avant de libérer ce joli poisson

Je lance un autre grain de raisin avec souplesse, sur cette même zone, premier essai, rien ...

Je relance un peu plus loin à la limite du courant, et c'est la touche, ferrage et prise de contact, "chub" de 37 cm que je peux épuiser rapidement dans cette position.

Les pieds dans l'eau, je sens une fraîcheur dans ma botte gauche, elle semble prendre l'eau, il est vrai que cela fait plusieurs années que j'utilise ces bottes caoutchouc doublées de néoprène de manière régulière surtout de l'automne au printemps.

Je mets de l'ordre dans mon matériel afin de remonter la pente sereinement en évitant les "merdes" de chien qui peuplent les bordures de marne, comme souvent dans les traversées de village ...

Et après, on viendra nous dire que la pêche n'est pas un sport !

Un autre "Chub" sur ce même poste !

37 cm pour ce "chub" sur ce même poste !

Retour à la voiture et changement de village en prenant le chemin du retour afin de chercher d'autres poissons avant de rentrer. Le mercredi n'est pas le jour que je préfère, les bords de marne sont fréquentés par les jeunes qui n'ont pas "école", mais lorsqu'il pleut, c'est nettement moins le cas.

J'alterne entre vers de terre aux abords des goulottes lorsque l'eau est teintée et raisin sur les zones propices aux "chubs" lorsque la clarté de la rivière le permet.

A ce petit jeu, je prends trois gardons et une perche au vers et deux "chubs" au raisin.

Le temps semble se gâter en fin d'après-midi, mais je peux rentrer très satisfait de cette sortie ou cela valait finalement le coup de se mouiller un peu ...

Pour le carnassier, on verra plus tard !