A la recherche du "gros fish"

Mais à quel prix ?

Depuis quelques temps, on assiste à une escalade dans la recherche des gros poissons, les couvertures des magazines, mais aussi, l'explosion de la grosseur des leurres animent à la recherche du "saint graal", le poisson trophée !

L'arrivée du silure n'y est pas pour rien non plus, avec une montée en puissance des cannes, des leurres, des montages qui, en action de pêche se traduit par la capture de beaux poissons, certes, mais sur du câble, avec des treuils !

Revenons donc à des fondamentaux, la pêche doit rester, de mon point de vue une activité simple, avec des montages permettant de prendre du plaisir avec des poissons de tailles moyennes, et une éventuelle performance avec un "gros" le jour venu.

On pêche maintenant avec des leurres énormes et des cannes puissantes en treuillant avec des tresses solides, et en plus l'utilisation d'un echosondeur qui est rentrée dans les mœurs, leur donne encore une corde à leur arc pour trouver rapidement les gros poissons.

Même les revues halieutiques, dans leurs articles font référence à ces appareils, comme si le pêcheur qui ne les utilise pas n'aurait rien compris.

Les photos des poissons trophées sont en couverture et agrémentent les articles, peut être en oubliant de préciser que la plupart du temps, ces prises, certes capturées par des pêcheurs talentueux viennent bien souvent de lacs ou d'étangs poissonneux, ou de parcours privés.

On peut également lire de plus en plus, qu'il faut plusieurs cannes lors d'une sortie, une pour chaque espèce recherchée ...

Même sur facebook maintenant, lorsque vous êtes content de poster une photo de poisson, il y a toujours quelqu'un qui vous projette le gros poisson du moment  pêché par un anonyme, pour vous "ringardiser".

L'aspect commercial sur la vente de toujours plus de matériel est la règle absolue et les pêches d'antan les plus simples, qui pourtant  prennent du poisson ne sont jamais (ou très rarement) citée dans les revues de pêche.

Le chevesne aux fruits, par exemple qui est une technique peut onéreuse mais au combien fructueuse (c'est le cas de le dire) mais il existe de nombreux autres exemples, la dandine aux vers etc ....

Pour ma part, je reste sur des techniques simples, même si j'ai déjà dépensé une fortune en leurres de toutes sortes qui, pour certains ne sortent même pas de la boite.

Un sac à dos, une canne, des leurres ou des appâts, une épuisette dans le dos, une caméra sur la casquette et avec ça, on peut se faire plaisir simplement, sachant que le "no kill" permet de voyager sans contrainte puisque l'on remet ses prises à l'eau en ne conservant que quelques vidéos ou clichés comme souvenirs.

Pour finir, n'oublions pas que la capture d'un chevesne ou d'un rotengle à vue sur une ligne discrète et fine a plus de mérite que celle d'un monstre sur du câble.

Le plaisir de la pêche doit rester une chose simple à partager.